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16 juin 2008

La comtesse de sang, Maurisse Périsset (extrait)

"Eclairée par 4 grosses chandelles qui fumaient, la pièce était nue. Au fond, Ficzko tenait par la main une fille devetue. Aidé par l'inconnue, Ficzko lia les poignets de la fille avec une cordelette, puis il l'attacha à des crochets fixés au mur, bras et jambes écartés, suspendue à quelques centimètres du sol. Elle dodelinait de la tête et ses cheveux blonds faisaient un dernier rempart à son visage couvert de larmes et de sueur. Sa besogne achevée, Ficzko se tint à quelques pas de la suppliciée, attendant les ordres.

Un petit coussinet de velours rouge fixé à un poignet, Erzebeth BATHORY et l'inconnue s'avancèrent vers la fille en croix. C'est seulement quand celle-ci commença à geindre doucement, à intervalles réguliers, que Stefan et Eruka comprirent que les deux femmes étaient en train de la larder de coups d'épingles. Stefan s'étonnait que la suppliciée ne hurlat pas. En n'exteriorisant pas davantage sa souffrance, peut-être espérait-elle ne pas exciter la folie maniaque de ses tortionnaires ?

Le jeu cruel dura longtemps, dans un silence pesant seulement peuplé par les cris brefs mais réguliers de la fille. Les deux femmes marchaient devant elle, se retournaient, piquaient la peau rougie comme si elles célébraient une étrange liturgie. Puis elles se rangèrent de chaque coté de la suppliciée et Ficzko s'approcha. Monté sur un escabeau et armé de pinces acérées, il commença à arracher puis à découper en minces lanières la peau du cou, et le sang, jaillissant brusquement, recouvrit les épaules, au point que bientot Stefan ne vit plus sur le corps crucifié que les longues plaies à vif, d'où le sang s'égouttait.

Erzebeth s'avança de nouveau et Stefan constata avec effroi qu'elle s'était devetue à mi corps ; sa tunique blanche pendait sur ses hanches. Les seins de la comtesse effleuraient le corps torturé et sa bouche s'attardait sur les épaules sanguinolentes. Un long moment, Erzebeth se pressa contre le corps nu. Quand elle se retourna, Stefan la vit, barbouillée de sang, le regard reflétant la plus intense jubilation..."

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16 juin 2008

Pandora, Anne Rice (extrait)

"Elle restait accrøchée à møi, iŋerte, cømme si je l'avais sauvée, fille affaiblie, maladive, ivre, que j'aurais aidée à quitter le pøŋt. Je glissai la maiŋ daŋs søŋ cørp, rømpant la chair facilmeŋt eŋ dépit de mes døigts délicats, et je refermais la maiŋ autøur de søŋ cøeur, le pørtai à mes lèvres et le suçai ; bløtissaŋt ma tête cøŋtre søŋ visage, je suçais søŋ cøeur cømme uŋ fruit, jusqu'à ce qu'il ŋe reste plus uŋe trace de saŋg daŋs les fibres ŋi daŋs les cavités. Eŋsuite, très leŋtemeŋt, je la søulevai et la laissai chøir daŋs l'eau à laquelle elle avait taŋt aspiré.
Elle ŋe se débattrait plus, lørsque le fleuve emplirait ses pøumøns. Il ŋ'y aurait pas d'ultime lutte désespérée. Après m'être ŋøurrie uŋe derŋière føis du cøeur, pøur lui søustraire jusqu'à la cøuleur du saŋg, je le jetai à søŋ tøur daŋs la Seiŋe, pareil à uŋe grappe de rasiŋ écrasée. Pauvre eŋfaŋt, eŋfaŋt à la ceŋtaiŋe d'homme et plus."

Ce livre est vraimeŋt superbe, très bieŋ écris et très interresaŋt [ quaŋd øŋ aime uŋ peu les vampires =) ]

14 juin 2008

Les démons

Je trøuve que ce søŋt des créatures vraimeŋts très iŋtéressaŋtes. Vøici uŋ bref résumé de ce qu'est uŋ démøŋ :

Les gŋøstiques distiŋguaieŋt deux catégøries de démøŋs : les agathø-démøŋs, des esprits bieŋfaisaŋts, et les cacø-démøŋs, les esprits malfaisaŋts. Pøur certaiŋs gøstiques et kabbalistes chaque hømme aurait même uŋ bøŋ et uŋ mauvais démøŋ qui l'accømpagŋeraieŋt duraŋt tøute søŋ existeŋce. Fiŋalemeŋt, il ŋ'y a guère de différeŋce eŋtre le démøŋ d'uŋ iŋdividu et søŋ aŋge tutélaire.

D'après le «mythe de la Chute des aŋges rebelles», les démøŋs passeŋt pøur être les aŋges rebelles, les créatures jadis célestes qui fureŋt partisaŋes de Lucifer peŋdaŋt la lutte de ce derŋier cøŋtre søŋ hømøløgue saiŋt Michel – lutte à l'issue de laquelle Lucifer et ses aŋges øŋt été vaiŋcus et øŋt chuté eŋ eŋfer.
Daŋs la théøløgie cathølique, les démøŋs søŋt avaŋt tøut des esprits fait par Dieu pøur être des aŋges, mais qui se søŋt détøurŋés de leur Créateur à la suite de Lucifer (le pørteur de lumière), saŋs døute pøur deveŋir eux-même øbjet d'adøratiøŋ.


Je ŋe vøus ferais pas de liste des différeŋts démøŋs, je ŋ'aurais jamais la place sur paraŋø =P, mais si vøus vøulez vøir certaiŋes illustratiøŋs de mes démøŋs préférés, aiŋsi que leur ŋøm, je vøus iŋvite à vøus reŋdre sur ma page ŋetløg.

14 juin 2008

La torture au moyen âge

La torture fut pratiquée pendant tout le Moyen Âge mais c'est surtout au bas Moyen Âge, à partir du XIII° siècle, qu'on l'utilisa dans le but de contrôler les vices et les travers de la société.
Officiellement la torture est justifiée pour rechercher la preuve criminelle (l'aveu ou la dénonciation de complices), officieusement les méthodes sont souvent excessives et injustifiées

A partir du XII° siècle l'Eglise va considérer que la lutte contre la criminalité religieuse est désormais sa priorité. Elle institue pour cela le tribunal inquisitoire chargé de réunir les preuves essentiellement par l'aveu. Car selon le droit médiéval l'aveu rend la chose notoire et manifeste, il devient la preuve incontestable de la culpabilité de l'accusé. L'Eglise précise que l'aveu doit être spontané et non extorqué ou proféré sous la colère. Mais la justice laïque accordera la même importance à toutes les formes d'aveu. C'est pourquoi la pratique de la torture (violence physique pour arracher une vérité) avec tous ses excès s'organise et se généralise. Cependant l'aveu ne pouvait à lui seul emporter la condamnation. Il devait être accompagné d'indices annexes et de présomptions. Mais il l'emportait tout de même sur n'importe quelle autre preuve. C'est pourquoi un juge ne pouvait pas condamner à mort un suspect qui n'aurait pas avoué même sous la torture. Le suspect n'était pas innocenté par sa résistance mais il ne pouvait plus être condamné à mort.

Il existait une législation sur l'usage de la torture même si elle n'est pas souvent respectée. En était dispensé les femmes enceintes, les mineurs de moins de 14 ans et aurait dû l'être selon Saint-Louis toute personne honnête et de bonne volonté même les pauvres.
Il faudra attendre de nombreux abus avant que certains aveux obtenus par la force ne soient refusés et que les méthodes ne soient codifiées. La fin du Moyen Âge notamment montre une volonté de contrôler les dérives et voit la mise en place de la question préparatoire. C'est une forme de torture psychologique pour éviter de passer à la torture physique qui consiste à effrayer le condamné en lui présentant les différents instruments et techniques qu'il va subir s'il n'avoue pas, puis à le lier nu et le laisser seul face à sa peur. Cela a permi généralement d'éviter de passer à la torture physique ou question définitive. On appliquait notamment cette méthode pour les enfants ou les vieillards.

Une peine pour être un supplice doit répondre à trois critères principaux :

- Elle doit produire une certaine quantité de souffrance, différente selon le supplice (de la décapitation, degré-zéro du supplice, jusqu'à l'écartèlement qui les porte presque à l'infini) ;

- La production de la souffrance est réglée, il y a un code juridique de la douleur, la peine est calculée selon des règles détaillées (nombre de coups de fouet, emplacement du fer rouge, longueur de l'agonie, type de mutilation…), elle ne s'abat pas au hasard ou en bloc sur le corps ;

- Le supplice fait en outre partie d'un rituel. Il doit être marquant pour la victime de manière à la rendre infâme, et, du côté de la justice qui l'impose, il doit être éclatant, un peu comme son triomphe.

Ainsi beaucoup des persécutions avaient lieu en public et le divertissement devait satisfaire l'assemblée avide de sensations fortes. La qualité du spectacle résidait dans la résistance du supplicié à une peine longue et douloureuse. Tout contribuait à rassurer la population qui attendait que justice soit faite et bien faite.

Mais on peut néanmoins distinguer trois catégories de supplices :

- La question ordinaire qui regroupe les tortures les plus supportables, qui n'ont pour objectif que d'obtenir l'aveu .

- La question extraordinaire qui regroupe les tortures les plus insupportables, qui constituent généralement la première étape de la peine de mort .

- Les tortures additionnelles (arrachage des chairs à l'aide de pinces rougies…). Le plus grand sadisme vient cependant des soins prodigués entre chaque séance. Le prisonnier est nourri, rafraîchi, frictionné voir même complimenté sur son courage. Ce moment le fragilise considérablement au point de le faire fléchir et avouer son crime.

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